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Couverture de Franz Lehar

Franz Lehar

Biographie

Franz Lehár, né le à Komárom en Autriche-Hongrie (aujourd'hui Komárno en Slovaquie) et mort le à Bad Ischl (Autriche), est un compositeur autrichien d'origine hongroise.

Il est célèbre pour ses opérettes, dont la plus connue est La Veuve joyeuse (Die lustige Witwe), représentée pour la première fois à Vienne en 1905. On retient aussi Le Pays du sourire (Das Land des Lächelns).

Franz Lehár est le fils du chef de la fanfare du 50e régiment d’infanterie de l’armée austro-hongroise Franz Lehár (1838-1898) et de Christine Neubrand (1849-1906). Son frère Anton, comme son père, entreprend une carrière militaire, qu’il termine avec le grade de général et chevalier de l'ordre militaire de Marie-Thérèse.

Les ancêtres de Lehar étaient jusqu’au début du XVIIIe siècle des petits agriculteurs à Lesnitz et Brünnles, près d’Hohenstadt, en Moravie du Nord. Le nom Lehár indique l’origine tchèque de la famille. Au hasard des affectations, Franz Lehár père rencontre une jeune Hongroise, Christine Neubrand qu’il épouse à Komárno en 1869. Franz junior naît l’année suivante.

Sa langue maternelle est le hongrois. L’allemand étant la langue de l’armée, Franz devient bilingue très tôt, mais il a toujours pratiqué le hongrois, sa langue maternelle jusqu’à sa mort. Il continuera à signer son nom à la mode hongroise, nom de famille en premier (« Lehár Ferenc »), avec un apex, signe diacritique d’allongement, sur le « a » (á).

Dans son livret militaire, on peut lire qu’il mesure 1,65 mètre, a les yeux bleus, les cheveux blonds, parle et écrit l’allemand, le hongrois et le bohémien (variante du tchèque), et qu’il vit à Schönwald, en Moravie.

Ses compétences linguistiques lui ont également permis de bien comprendre d’autres langues slaves. Il apprend ensuite l’italien lors de son séjour à Pula (Croatie actuelle), où il travaille comme chef d’orchestre militaire. Il devient l’ami de Puccini et d’autres compositeurs italiens, échangeant des expériences et des partitions. Son anglais, cependant, est très faible, bien qu’il puisse très bien distinguer les bonnes traductions de ses opérettes des mauvaises. Mais pour émigrer vers les États-Unis ou le Royaume-Uni, ce n’est pas suffisant.

Ernst Décsey, premier biographe de Lehár, cite la légende, non avérée, de la famille selon laquelle les Lehár descendent d’un marquis Le Harde, membre de la Grande Armée, capturé par les Russes, qui aurait fui dans le nord de la Moravie et trouvé refuge auprès des paysans.

Franz Lehár étudie d’abord le piano. Son talent se révèle très tôt. À 11 ans, il compose sa première chanson. En 1880, son père est transféré à Budapest avec son régiment, et Lehár fréquente l’école des pères piaristes puis le Gymnasium (École secondaire) de Šternberk.

En 1882, il entre au conservatoire de Prague et étudie, selon le souhait de son père, le violon avec Antonín Bennewitz, la théorie musicale avec Josef Bohuslav Foerster et la composition avec Antonín Dvořák qui l’encourage à persévérer. Johannes Brahms le recommande au professeur Mandyczewski, un des plus respectés et influents de l’époque.

Lehár commence sa carrière musicale en tant que musicien d’orchestre à Wuppertal. Il devient le plus jeune Kapellmeister (chef d’orchestre) militaire de l’armée austro-hongroise (la célèbre «KuK Armee »). À Vienne, il joue dans l’orchestre de son père et, montant petit à petit les échelons, il en devient le successeur. Cette carrière le conduit à Pula, Trieste, Budapest et, de 1899 à 1902, à Vienne. Vienne devient sa patrie d’adoption et grâce à de grands succès, il peut bientôt vivre exclusivement de ses compositions, se consacrant presque entièrement à l’opérette.

Dès ses deux premiers opus, Wiener Frauen et Der Rastelbinder, il est considéré comme le futur maître de l’opérette. Avec le succès mondial de La Veuve joyeuse (1905), sa notoriété ne fait qu’augmenter, renforcée par de nouveaux succès : Le Comte de Luxembourg, L’Amour tzigane et Eva.

Dans les années 1920, l’opérette traditionnelle cède, auprès du public, la place à la revue (Lehár a même écrit une version « revue » de La Veuve joyeuse avec Fritzi Massary). Lehár va changer de style. Depuis Paganini, il renonce au « happy end » habituel, se rapproche de l’opéra et ne craint pas le pathos. Les partitions du ténor des dernières opérettes, comme Le Pays du sourire ou Le Tsarévich sont dédiées à Richard Tauber. Sa dernière opérette, Giuditta, est conçue comme une « comédie musicale » ; elle est créée en 1934 à l’opéra national de Vienne qui en espérait un redressement de sa situation financière alors peu brillante.

Franz Lehár est ami avec Giacomo Puccini. Ils s’influencent mutuellement : par exemple, Puccini a été inspiré par Lehár pour son opéra La Rondine. Lehár compose lui-même quatre opéras : Rodrigo, Kukuschka ou Tatjana, au début de sa carrière, et plus tard Die gelbe Jacke (« La veste jaune »). Garbonciás, un remaniement de L’Amour tzigane, est son dernier travail scénique. En plus des opérettes, il écrit deux poèmes symphoniques, deux concertos pour violon, de la musique de film, des chansons, des danses et des marches.

Au fil des ans, Lehár a acquis une fortune prodigieuse. Il achète le Schikaneder-Schlössl à Vienne-Nußdorf en 1931. Cette vaste demeure avait été la propriété d'Emanuel Schikaneder. Il acquiert aussi une villa à Bad Ischl, une des plus importantes stations thermales d’Europe, non loin du lac Saint Wolfgang, célèbre pour son Auberge du Cheval blanc.

Les relations de Franz Lehár avec le régime nazi sont tendues. Il a toujours utilisé des librettistes juifs pour ses opéras et a fait partie du milieu culturel viennois, qui comprenait de nombreux juifs. En outre, bien que Lehár soit catholique, son épouse, Sophie (née Paschkis) (1878-1947) est d’origine juive. Elle se convertit au catholicisme avant leur mariage. Ces faits suffisent à susciter l’hostilité envers eux et envers son travail. Hitler, cependant, apprécie la musique de Lehár, et cette hostilité diminue dans toute l’Allemagne après une intervention de Goebbels. En 1938, Mme Lehár reçoit le statut de Ehrenarierin (« aryenne d’honneur » par le mariage). Néanmoins, on dénombre plusieurs tentatives d’expulsion.

Le régime nazi utilise la musique de Lehár à des fins de propagande : on joue sa musique lors de concerts dans le Paris occupé en 1941 et Lehár lui-même y dirige en janvier de la même année la version française du Pays du sourire. Les Lehár ne restent pas indifférents envers le régime : ils offrent un cadeau à Hitler pour son anniversaire en 1938. Même ainsi, l’influence de Lehár est limitée : malgré des tentatives toutefois non avérées d’obtenir personnellement de Hitler une garantie d’immunité pour un de ses librettistes, Fritz Löhner-Beda, il n’a pas empêché sa déportation et son assassinat, ni pour son épouse et ses deux filles à Auschwitz.

Après l’échec d’une tournée à Budapest, en 1943, Lehár est autorisé à se rendre avec sa femme en Suisse. Il souffre de problèmes biliaires, rénaux, glandulaires et oculaires et de pneumonie. Le couple passe encore les derniers mois de la guerre à Bad Ischl. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Lehár renie totalement ses rapports avec le Troisième Reich.

Son épouse meurt le 3 août 1947 à Zurich. Très éploré, le compositeur décide de mettre fin à un séjour de deux années en Suisse. En août 1948, il rentre à Bad Ischl qui l’accueille triomphalement et dont, aussitôt, il est nommé citoyen d’honneur. Il y meurt le 24 octobre 1948 et repose dans le caveau familial, aux côtés de son épouse et de sa mère, vis-à-vis de la stèle commémorative élevée à la mémoire de Richard Tauber, son ténor préféré, et à quelques mètres de celui d’Oscar Straus, le compositeur de Rêve de valses.

Quelques jours avant sa mort, Lehár a pris toutes les dispositions pour que sa villa soit transformée en musée.

Franz Lehár laisse environ 260 œuvres.

Opérettes

Autres

  • Gold und Silber, valse n° 60 op 79, créée en 1899

En 2017, Nechledil-Marsch, marche de l'opérette Wiener Frauen est interprétée au concert du nouvel an à Vienne, sous la direction de Gustavo Dudamel. C'est la seule fois où une œuvre de Franz Lehàr est entendue lors de ce traditionnel concert.

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Franz Lehár » (voir la liste des auteurs).

Bibliographie

  • (de) Stan Czech, Lehár : sein Weg und sein Werk, Frisch und Perneder, Lindau-Bodensee, 1948, 260 p. + 46 p. de pl.
  • (de) Stefan Frey, Franz Lehár oder das schlechte Gewissen der leichten Musik, M. Niemeyer, Tubingen, 1995, 224 p. (ISBN 3-484-66012-0)
  • (de) Max Schönherr, Franz Lehár : Bibliographie zu Leben u. Werk. Beiträge zu einer Lehár-Biographie ahlässlich seines 100. Geburtstages, Vienne, 1970, 161 p.
  • (en) Richard Traubner, Operetta, A theatrical history, Routledge, London et New York, 2003, (ISBN 0-415-96641-8)
  • Forian Bruyas, Histoire de l'opérette en France. 1855-1965, Emannuel Vite, Lyon, 1974,
  • Jacques Rouchousse, L'Opérette, Que sais-je ? PUF, Paris, 1999, (ISBN 2 13 050073 0)
  • Gaston Knosp, Franz Lehár, une vie d'artiste, Schott Frères, 1935, 70 p.
  • André Rivoire, Une heure de musique avec Franz Lehar, Éditions Cosmopolites, 1930
  • André van Praag, Rencontres avec Franz Lehár, Éd. Synthèse, Bruxelles, 1963
  • Paul Melchior, Franz Lehár musical, Pascal Maurice éditeur, Paris, 2012 (ISBN 978-2-908681-27-7), réédition dans Franz Lehár's musical, etc., 2015 ; édition entièrement refondue : "Franz Lehár 2018", 2018.

Article connexe

  • Culture autrichienne

Liens externes

  • Frasquita : partition intégrale (piano-chant) sur le site de la Médiathèque musicale de Paris

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Source : Article Franz Lehar de Wikipédia

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